Chronologie : solidarité avec les lesbiennes demandeuses d’asile

La cause des réfugiées et spécialement des lesbiennes réfugiées s’est inscrite naturellement au cœur des préoccupations du mouvement lesbien.

2004. La CLF (Coordination Lesbienne en France) soutient la demande d’asile d’un couple de lesbiennes arménienne. Le soutien collectif expérimenté à cette occasion se révèle indispensable dans l’accompagnement de ces demandeuses d’asile.

2009. Les Voies d’Elles de Grenoble s’engagent dans un système de marrainage républicain et d’accompagnement de demandeuses d’asile lesbiennes et de demandeurs d’asile gay

2010 : Mobilisation nationale pour Nessma, lesbienne Libyenne. L’association lesbienne de Strasbourg et la CLF (Coordination Nationale Lesbienne) sont en première ligne avec des dizaine d’association lesbiennes, féministes et LGBT. Elles accompagneront ensuite régulièrement des lesbiennes demandeuses d’asile à Strasbourg jusqu’à leur dissolution en 2016.

2011 : A paris, des lesbiennes se mobilisent autour d’une jeune lesbienne ougandais demandeuses d’asile.

2012 : La RENCONTRE LESBIENNE NATIONALE organisée par la CLF(Coordination Lesbienne en France) au relais des Roches, col de la Schlucht les 26, 27, 28 mai 2012, aborde, pour la première fois, la question dans son programme sous le thème : Solidarité Lesbienne
« Parce que partout dans le monde une lesbienne doit pouvoir vivre la tête haute, on se préoccupera de solidarité lesbienne avec des lesbiennes réfugiées. Les expériences concrètes de soutien à des lesbiennes réfugiées vécues par la CLF, Voies d’elles, le groupe de soutien à Judith serviront de base à notre réflexion. Réfugiées d’Ouganda, du Cameroun, de Lybie … elles seront avec nous pour cette rencontre et nous feront part de leur vécu. »

2012 : La mobilisation autour de cette jeune lesbienne ougandaise se structure en un réseau de soutien : Les Lesbiennes Dépassent les Frontières qui organise soutien matériel, accompagnement, partage de culture lesbienne avec, de 2012 à 2017, l’appui de CQFD Lesbiennes Féministes pour la gestion du fonds de soutien au réseau, remplacée en 2018 par l’association les Bienvenues.
« Lesbiennes, nous avons reçu des autres lesbiennes la force de nous battre et de lutter pour notre autonomie.
Vivant ici, étant arrivées un jour, nous sommes réunies pour accueillir celles qui arrivent en France et sont isolées et illégalisées, devenues demandeuses d’asile ou sans papières. »

2013 à 2017 : la CLF (Coordination lesbienne), lors de chaque Rencontres Nationales lesbiennes, fait une place importante à la question de la solidarité lesbienne contre les violences lesbophobes dont sont victimes les lesbiennes dans le monde. Elle intègre ce sujet à chacun de ses programmes et encourage des lesbiennes réfugies et demandeuses d’asile à participer à ces Rencontres. En 2015, à la Rencontre de la Bourboule, elle invite la fondatrice d’une organisation clandestine d’un pays où le lesbianisme est réprimé.

2016. Le CEL (Centre Evotf Lilith) à Marseille, s’engage à son tour dans l’accompagnement de lesbiennes demandeuses d’asile.

2017.  Le réseau ALDA (Accueil des Lesbiennes Demandeuses d’Asile ): Réseau de solidarité avec les lesbiennes réfugiées voit le jour à Toulouse. Ce réseau est constitué avec l’appui matériel de Bagdam Espace Lesbien qui en gère les fonds.
« Ce réseau, constitué de lesbiennes exilées et de lesbiennes toulousaines, met en oeuvre des solidarités concrètes… et permet aux nouvelles arrivées de tisser des liens ..

2018. La Nouvelle Collective Lesbienne (NCL) poursuit l’organisation de Rencontres Lesbiennes Nationale, en y marquant la place des lesbiennes exilées à Châteauneuf sur Isère du 11 au 13 mai 2018, en y marquant la place des lesbiennes exilées.